31/07/2011

Le sommet de la Réunion, j'ai nommé ... le Piton des Neiges!!!

Nous y voilà enfin, à cette rando qui nous a tant inquiétées, Mathilde et moi. On s'est enfin décidé à la tenter mi mai, pour être (presque) sûr de profiter du beau temps. Pour info, le Piton des Neiges, c'est le point le plus haut de la Réunion, avec 3070 m de haut. Ça ne rigole donc pas! Pour nous encourager, nous recrutons 7 autres intrépides randonneurs de la bande habituelle.

Il y a plusieurs itinéraires possibles, nous choisissons le plus court et donc le plus pentu aussi qui porte le doux nom de 'le Bloc'. Ce nom veut tout dire, nous nous préparons mentalement à souffrir, je prépare les bâtons de marche, les barres énergétiques et l'huile essentielle de gaulthérie, impeccable pour chauffer les muscles ou empêcher les courbatures. Son seul problème, c'est son odeur un peu forte, que les copains n'ont pas vraiment appréciée... 

Départ en voiture de St Denis à 6 h du matin, nous roulons jusqu'à Cilaos (environ 2h de route). Le temps est super beau, on est prêt à en découdre. Le 1er jour, environ 3h de marche nous attendent pour un dénivelé de 1000 m environ, jusqu'au gîte étape de la caverne Dufour. 

Le sentier est raide, on s'y attendait et balisé de petites et grosses marches, qui cassent le rythme. Heureusement qu'on commence à avoir l'habitude ici!

1er arrêt et vue sur Cilaos, où nous attendent les voitures. 


 Il fait chaud, hein Florence ?


Jusque là, on garde le sourire. 

Forêt mystique, avec les barbes de St Antoine (je crois), les filaments accrochés aux arbres.


Toujours de bonne humeur! Le piton, on l'aura!


Une 2nde vue sur Cilaos, qui s'éloigne au fur et à mesure. 



Arrivée au gîte, qui fait un peu bunker je trouve. Le gîte peut accueillir au moins 50 personnes. Le confort est sommaire, mais c'est normal vu l'altitude. Le ravitaillement ne peut se faire qu'à pied, donc l'eau de pluie est récupérée, les douches ne sont pas chauffées (on fera l'impasse...) et le rougail saucisse du soir est loin d'être aussi fameux que celui de Mathilde.


 La température est bien descendue, il fait super froiiiiiiid ! Après le repas, on se couche tôt car le lever du lendemain  va être dur.
Le but, c'est d'être au sommet du piton pour le lever du soleil,donc il faut décoller à 4h du matin et randonner à la frontale pendant 2h. Mais ça vaut largement le coup, et c'est plutôt sympa de randonner de nuit, en marchant sur le givre accumulé qui témoigne des basses températures. 



 En cours de montée, le brouillard se lève (chercher Florence dans l'image!). 
Grosse angoisse: aurait-on fait autant d'efforts pour rien ? En plus, le chemin est bizarre, plein de cailloux qui roulent, proche du vide et on se rend compte que personne ne nous suit... Finalement, on apprendra plus tard qu'on s'est planté de chemin, celui qu'on a emprunté étant l'ancien sentier plus entretenu (d'où les cailloux...). on a loupé une flèche à un moment et on filé tout droit au lieu de contourner un énorme bloc. Plus de peur que de mal, nous arriverons au sommet avec au moins 30min d'avance sur le temps normal et en ayant grillé la priorité à tous les autres!


Vite, le soleil se lève! Le brouillard s'est dissipé heureusement. 

Suspense... 
 



Au sommet, on s'en prend vraiment plein les yeux, avec une vue à 360 ° sur toute l'île! Le volcan d'un côté, Cilaos de l'autre, un morceau du cirque de Mafate, l'océan tout autour avec les différentes villes que nous essayons d'identifier. Ok, on se caille, mais le spectacle en vaut la peine!



Et on est content d'être au sommet! 

La descente jusqu'au gîte se fait rapidement (par le vrai sentier, beaucoup plus praticable), sous un soleil magnifique et dans un paysage quasi désertique. A 9h on est de retour, pour un petit déjeuner énorme. Puis comme on a le temps, on en profite pour refaire une petite sieste, et nous redécollons finalement à 10h pour la descente finale. 



We did it!!  


Dernières photos avant la descente infernale. 2 h de marche parmi les marches, c'est usant après tout ce que nous venons de faire. 
Bilan de l'aventure: quelques courbatures (quand même, on n'y échappera pas), des paysages fabuleux, le beau temps et la bonne humeur au rendez-vous. 

WE DID IT !!


22/07/2011

Grand Bassin

Salut à tous!
Me revoilà pour le récit d'une rando de mars (je rattrape mon retard petit à petit...)

Donc cette fois nous partons pour Grand Bassin. Le départ est juste après la plaine des Cafres, au centre de l'île. Nous sommes au pied du rempart de Cilaos et avons une belle vue sur le Piton des Neiges en traversant la plaine. 
La particularité de cette rando, c'est qu'elle est inversée! En fait, Grand Bassin est un petit village calé au fond d'un trou, donc on commence par descendre et on remonte pour finir. Comme d'habitude à la Réunion, le chemin est raide et le dénivelé est conséquent: 700 m. Bon, si on a la flemme de descendre, on peut juste profiter du point de vue depuis le sommet, c'est très bien aménagé et de nombreuses familles créoles profitent de l'aire de pique-nique.

Comme à Mafate, on ne peut y accéder qu' à pied. Les habitants (peu nombreux) se font ravitailler par un petit téléphérique installé au sommet, ou alors n'hésitent pas à faire l'aller-retour. 1h de montée pour les locaux habitués, quand nous allons mettre au moins 2h30 sous le soleil qui cogne (compter 1h30 de descente aussi) !! 
Si on veut, on peut aussi prendre un gîte en bas et remonter que le lendemain. Mais nous, on est des warriors, alors on se le fait sur la journée.


L'équipe du jour, un seul homme pour 6 filles (dont 4 orthos, surveillez votre langage!!)


Vue du sommet: la cascade où nous allons pique-niquer.


 En cours de route, nous rencontrons un Gouzou. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est ce petit bonhomme sans visage, dessiné un peu partout sur l'île par un artiste local. On en croise dans tous les coins, notamment les plus insolites (sur une pile de pont, dans Mafate, au fond d'une ravine isolée...) Je trouve ça marrant d'imaginer le gars se promener avec ses bombes de peinture!!



Le 2ème gouzou de Grand Bassin, accompagné de sa copine la vache qu'on retrouve fréquemment aussi. 



Nous sommes en bas, presque à la cascade... 


... 1ère épreuve: une traversée de la rivière, dans laquelle Caro bousillera un short... 




... et juste après, il faut déchausser et traverser une mare pleine de boue, d'herbes qui font shplouic sphlouic sous les pieds et de ... non vaut mieux pas imaginer ce qui vit là dedans. 





Le résultat final: il paraît que la boue, c'est bon pour la peau... 


On finit pied nus, la cascade est à côté. 



Trop agréable de se baigner après avoir tellement transpiré! Oui, le problème de cette rando, c'est qu'elle est vraiment exposée, plein soleil tout le long. La remontée est déjà dans un coin de la tête...



... mais on y pensera vraiment après la sieste! Notez que je me suis bien emmitouflée pour ne pas risquer le méga coup de soleil.


Allez,  on n'a pas pu résister, on a fait la pub Tahiti sous la cascade.