18/09/2011

Grand Bénare avec Guyom

Dernière rando en date de début août: l'ascension du Grand Bénare.
Cette rando est un classique de la Réunion, pas trop difficile. Elle fut particulière pour 2 raisons: d'abord parce que je randonne avec Guyom, qui est UN ortho !!! Oui oui, ça existe, mais c'est très rare!
Ensuite parce que c'est la première fois que je me lève aussi tôt pour une rando! Pour celle-ci plus que toutes les autres, il faut être au bout avant les nuages pour profiter d'un point de vue imprenable. Problème: les nuages envahissent le ciel à 10h, il faut 3h de marche pour atteindre le sommet et 1h30 de voiture depuis St Denis pour accéder au Maïdo, départ du sentier...

Vous avez fait les calculs ? Ca donne lever à 4h45 pour un décollage auto à 5h30... Outch!! Sur le moment, ça fait mal, mais franchement ça valait le coup!!



7h comme prévu: nous attaquons le sentier. Grand ciel bleu très dégage, grand froid aussi, on est à 2000 m!


La preuve qu'il fait très froid même à la Réunion. Cette petite plante est blanche de givre.
Le bout de la crête, c'est le départ du sentier.
Vue exceptionnelle sur le cirque de Mafate, que le rempart du Grand Bénare borde sur tout un côté. D'habitude, on est plutôt dans le cirque, mais pour une fois, prendre un peu de hauteur est sympa.
Guyom, c'est lui! Et même qu'il fait tourner les panneaux indiquant des failles sur le chemin! Vandale!



Sans trop nous presser, avec 1000 pauses photos tellement le point de vue sur Mafate (!) est magnifique, nous arrivons au bout de 3h au sommet. Mine de rien, on s'est pris 800 m de dénivelé dans les jambes. Le sentier grimpe très régulièrement, donc ça se fait en douceur. Pour une fois, il n'y pas de marches énormes à franchir, mais beaucoup de gros cailloux qui menacent de faire tourner la cheville à chaque pas.
Au sommet, nous sommes récompensés de notre lever auroral par un point de vue de malade sur 2 cirques: Mafate à gauche, Cilaos à droite! Juste wowwww!
Vraiment nous avons bien fait de partir si tôt, nous aurons 30 min seulement de point de vue dégagé. Après, les nuages nous engloutissent et nous plaignons sincèrement les pauvres gens qui arrivent trop tard pour voir quelque chose!En fait, non, on les plaint pas, TOUS les guides et les gens qui randonnent un peu signalent que le point de vue se bouche dès 10h, tant pis pour les lève-tard!


Vue sur Cilaos. Le rempart dans le fond est le coteau Kerveguen reliant le piton des Neiges au Dimitile,
prochaine rando prévue!


Fiers de nous et même pas fatigués!


Au fond déjà, les nuages approchent à grand pas...


...et envahissent les cirques très vite.


Le paquet de chips a failli succomber à la pression. 

Après le pique-nique, c'est la descente par le même chemin. C'est un peu moins sympa, car tout est couvert. Il y a même un petit brouillard bien glaçant qui nous entoure, autant vous dire que nous n'avons pas traîné en route (2h environ pour le retour).

Un randonneur a balisé cette intersection de manière artisanale: si on regarde bien, on voit écrit 'maïdo' à droite et on distingue une flèche concoctée en branche à gauche. Merci à lui, sans ses indications on se serait planté de route!

     Vestiges de l'incendie qui a ravagé le Maïdo il y a tout juste un an. Dans le brouillard, ça donne une atmosphère très ... mystique!

  


Brouillard sur la route pour rejoindre le parking.

29/08/2011

Chez Pilou, rando (ratée) au volcan

Voici le récit d'une excursion de juillet, au volcan. Finalement, ça faisait un moment que je n'y étais pas retourné, depuis le pique nique devant l'éruption qui datait de novembre dernier. Quand on veut faire le volcan à la Réunion, il faut y être très tôt le matin, ce qui signifie dormir en gîte la veille. Des gîtes, il y en a plein, mais le meilleur de tous à nos yeux, c'est chez Pilou! C'est la 4ème fois pour ma part que j'y vais, avec toujours autant d'émerveillement.

Les chambres, simples et chaleureuses, toutes en bois.

Chaque chambre a son p'tit nom, nous (les filles) c'était rue Bellecombe. D'ailleurs, à force d'y aller, j'ai bientôt dormi dans toutes les chambres du gîte (je sais, on s'en fout, mais moi ça me fait des souvenirs!).

La petite bande à table, zassocyée au premier plan. En apéro, Pilou nous concocte un cocktail de fruits frais et un punch maison qui sont justes exceptionnels. D'ailleurs on a même fini ceux de nos voisins de table grincheux, qui ne faisaient pas honneur à la boisson!


Voici la maison de Pilou, le gîte Marmite Lontan. Drôle de couleur, vous ne trouvez pas ? c'est quoi à votre avis ? Si vous séchez, on s'approche un peu !

Toujours pas d'idées pour cette couleur bleu/vert ? Allez, encore plus près.


Et là, c'est plus clair ? Demandez à Pilou de vous raconter la commande de tongs verts pieds droits qu'il a passée, ça vaut le détour. J'ai même pas de photos de Pilou, dommage, ce sera pour la prochaine fois. Sachez juste que la nourriture est vraiment vraiment excellente, l'accueil super chaleureux, la bibliothèque garnie de bandes dessinées, et Pilou adorable. Si vous commencez à discuter avec lui, c'est difficile de partir, même pour randonner! 

Pas de chance pour nous ce jour-là, le volcan a refusé de se montrer, il est resté tapi dans son nuage de brume et de crachin. Alors nous aussi on a fait la tête, on a refusé de randonner dans ces conditions et on est redescendu plaine des Cafres, donc voici quelques photos (parce que là il faisait beau!).

La Plaine des Cafres, on dirait un peu les plaines de Savoie je trouve! Y'a même des troupeaux de vaches (enfin boeufs en créole.)


Visite de la maison du Volcan pour ceux qui ne la connaissent pas déjà. 

 Zassocyée et moi, nous déclinons l'histoire volcanique déjà connue pour allez manger une super crêpe complète au palais du Fromage. Un nom bien pompeux pour une petite case typique toute mignonne, où les crêpes sont excellentes et les fromages originaux: on repart avec des fromages frais au combava (citron péi), aux herbes de Provence ou au caramel! Une autre de mes haltes obligatoires à la Plaine.

Pendant le retour, je tente de prendre le Piton des Neiges, qui lui aussi se cache dans la brume. 
Bilan du week end: à défaut de marcher, on aura bien mangé!

13/08/2011

Warriors de Mafate!! jour 3


Voilà déjà le samedi, notre 3ème et dernière étape. Elle nous paraîtra bien courte, comparée aux 2 jours précédents! Pas trop de courbatures dans les jambes, mais un gros mal au genou pour Mathilde qui va bien la ralentir. 
Nous avons un 4x4 qui nous attend à la Rivière des Galets pour 15h, on est donc laaaaarge cette fois! 

Départ du gîte au matin. Ben a vu une énorme araignée!



En cours de route, le temps se couvre et il commence à fariner. On sort les capes de pluie. Tant mieux sinon on les aurait trimballées pour rien!

Sur la route d'Ilet à Malheur, sentier vraiment agréable!


Toujours dans la bonne humeur, toujours les photos d'art et d'essai.





Passage d'une passerelle qu'on a tenté de faire tomber. Pas de doute, elle est solide!

Pas grand chose de notable pour cette 3 ème étape, on essaie surtout d'avancer car ce n'est pas agréable de randonner sous la pluie.
Ah si, une petite anecdote sympa: Mathilde et moi croisons 3 mafatais qui fument du zamal en train de traîner une vache (ambiance...). Mais une belle avec de belles cornes bien pointues. Je me mets sur la droite, Mathilde sur la gauche avec un mouvement peut être un peu trop brusque, qui a effrayé la vache, qui a ... chargé Mathilde! Mouvement de panique, la vache échappe au propriétaire, va enrouler sa corde autour de plein d'arbres, Mathilde ne sais plus où se mettre... Plus de peur que de mal heureusement, mais le propriétaire de la vache était pas très content de devoir dérouler la corde prise dans tous les arbres.
Finalement je ne sais pas qui a eu le plus peur...

Arrivée à la Rivière des Galets. On ne passe finalement pas par Aurère, ce qui nous aurait fait faire un petit détour bien inutile vu les conditions météo. 
4 valeureux survivants, fatigués mais ravis du périple. Flo et Mathilde nous ont rejoints un peu après, Mathilde étant vraiment ralentie par son mal de genou. 
Dernière étape: la remontée (monotone) de la Rivière des Galets jusqu'à 2 Bras.
Notez que le warrior de droite porte 2 sacs!


La dernière traversée à gué!
Coco attend le 4x4.

Dernier contre-temps de la journée: le 4x4 réservé depuis 2 semaines à 15h est venu nous attendre à 14h. Il n'a vu personne, il est reparti mais ça ne lui est pas venu à l'idée de nous appeler... Il n'a plus de place du tout avant 16h et ne nous trouve aucune solution... 

Encore une fois, Caro et Coco en mode débrouille négocient qu'on se serre avec d'autres randonneurs dans leurs 4x4, pour éviter d'attendre 2 h assis bêtement par terre. 




Retour épique, avec des pointes à 70 km/h, un exploit sur une route aussi impraticable (mais ça fait peur, j'vous l'dis!).

Bilan du week end: on est des warriors!! Trop fiers d'avoir fait un tour aussi énorme. Et on peut maintenant envisager sereinement de grosses randos à la Réunion, notamment celle qui relie le Piton des Neiges au Dimitile, prévue pour le week end  du 11 novembre. Affaire à suivre!

12/08/2011

Warriors de Mafate!! jour 2


Le lendemain est un autre jour. Nous sommes (presque) frais et reposés, en tout cas certains ont la patate dès 7 h du mat. Grand soleil dans Mafate, on a encore une bonne journée de marche devant nous pour rallier Ilet à Bourse.
Oui mais par où passer ? Dans le fond du cirque, un sentier est fermé. Pour ne pas prendre de risques, nous choisissons (avec l'aide de la patronne du gîte) de passer par Ilet aux Orangers et Cayenne. Ce sera une belle erreur, comme on l'apprendra le soir même...

Magnifique vue depuis le gîte.

la brochette de zoreils au petit matin

Franchement, un paysage comme ça, ça enlève toute la fatigue de la marche!!

Toujours le sourire, quoi qu'il arrive. 

Les gentilles mais impressionnantes bibes, jaunes et noires. Elles tissent des toiles énormes entre les arbres, tout le long des sentiers de rando.

Petit autel sur la route d'Ilet aux Orangers


Pause au sommet d'une ravine, avant la descente vers les Lataniers. On a de l'allure, hein ??

Le guetteur d'Ilet aux Lataniers: il surveille que la nuit ne nous tombe pas dessus encore une fois!
Bon encore une fois, on s'est planté sur le temps total! On arrive à Cayenne, il est 15h. On croise une mafataise chez qui nous allons ravitailler en eau. Caro lui demande dans combien de temps nous serons à Ilet à Bourses: vous auriez vu le regard qu'elle nous a lancés, genre 'ils sont cinglés, ces zoreils'.
En même temps, les garçons qui avaient pris de l'avance croisent un raideur. En discutant, ils apprennent que notre itinéraire nous fait faire un énorme détour! Si on était passé par le fond de Mafate, on serait déjà arrivé à l'ilet! Moment découragement de la journée...

L'arbre porte-sac, espèce endémique de la Réunion.
Heureusement, on a de la ressource, notamment des rhums arrangés dans le sac! Pause en plein milieu du chemin, la bonne humeur revient et l'énergie aussi. Il nous reste au moins 2 h de marche, cette fois on se fera pas avoir par la nuit, non mais!

Cette photo est horrible, mais elle illustre bien la fatigue du jour! 
En voyant le panneau, j'avais envie de l'embrasser.



La montagne, ça vous gagne.

Nout gîte pour la nuit, troooooooop mignon! 

Bon cette fois mission accomplie, nous arrivons AVANT la tombée de la nuit, vers 17h. Le gîte est absolument génial, je le recommande!!
Et en bonus spécial, nous avons même droit à un Kabar le soir. Oui, on était pas assez fatigué, alors on s'est relevé en entendant des musicos qui jouaient du maloya près d'un feu. Je vous laisse imaginer l'ambiance: nuit de pleine lune, au milieu de nulle part, feu de camp, mal aux pattes, j'ai joué du Kayamb, du tambour, dansé le maloya et cozé créole... Souvenirs impérissables!