Le Cavadee, fête tamoule à St André

Le cavadee est une importante fête tamoule, célébrée dans les Mascareignes et symbolisant la victoire du bien sur le mal.

Les pénitents accomplissent un carême de 10 jours, pendant lequel ils confectionnent leur cavadee, c'est à dire une sorte de petit autel portable. 

Le dernier jour, ils effectuent une longue marche jusqu'au temple, en portant les cavadee et après avoir fait voeu de silence. Certains se bâillonnent simplement, d'autres se font percer les joues, la langue et le corps entier de nombreuses aiguilles. Celles-ci symbolisent la lance avec laquelle le dieu Mourouga a tué par mégarde Idumban, premier porteur de Cavadee. Il paraît également que les rayons du soleil sur l’argent ont des actions bénéfiques sur le corps humain, les aiguilles favorisant la circulation de l’énergie solaire en ce dernier.

Par la suite, Mourouga, fils de Schiva et Parvati, a déclaré que toute personne portant le Cavadee jusqu'à son temple verrait ses prières exaucées. 

Je vous laisse imaginer la difficulté de l'épreuve, étant donné le soleil écrasant, le bitume brûlant sous les pieds nus des marcheurs et le poids de certains Cavadee, absolument énormes. Nous avons assisté à l'arrivée au temple, certaines personnes paraissaient réellement à bout de forces.

Le temple de St André a été particulièrement décoré pour cette occasion: arche de fleurs fraîches, guirlandes de fleurs colorées, ananas et letchis accrochés dans l'enceinte.

Les participantes à la fête ont aussi revêtu leur plus beau saris de fête. Ce fut un véritable défilé de tenues magnifiques et hautes en couleurs. 

 

En tête du défilé, un char portant un autel à l'effigie du dieu Mourouga.

Cette femme a le corps percé de multitudes de petites aiguilles et porte un Cavadee assez imposant. La plupart des femmes du défilé ne portaient qu'une urne sur la tête. 

Peu d'hommes avaient autant d'aiguilles que ce pénitent. On se demande presque comment il a pu tenir le choc tout au long du parcours!

Des musiciens ont accompagné la procession, participant à l'état de transe de certains pénitents, faisant danser leurs cavadee d'un bout à l'autre du parcours! Ce jeune homme a scotché des bouchons au bout de ses doigts pour donner plus de son à son tambour.

Descente du Maïdo en VTT

Le Maïdo, pour ceux qui suivent, on en a parlé au tout début. C'est le sommet de 2000 m d'altitude qui surplombe le cirque de Mafate et la côte ouest. Nous voilà donc partis pour le dévaler à VTT, après être montés en bus.

Sur le site, ils disaient qu'il suffisait de tenir en équilibre sur le vélo pour se lancer, donc ben on s'est lancé, oui oui, même Aurélie et sa collègue de boulot Mathilde.







1ère image glorieuse et dialogues:
"on nous avait pas dit que c'était que de la descente ??"
"Si, alors moi je fais la grève des cuisses et je pousse le bazar! En plus, c'est même pas du goudron, on pourrait tomber et se faire mal!"




Les mâles de l'équipe, Fabien et David, qui se sont régalés d'un bout à l'autre. Notez que Fabien ne voyait quasi pas la route, avec son casque sur les yeux, c'est peut être ce qui lui a valu tant de bravoure!

"Ca y est, ça descend! Et c'est même du goudron, je peux lâcher les freins!"

La fine équipe de zoreilles VTTistes. Mais qu'on est beau avec nos casques et nos mollets terreux!

Aurélie, Mathilde et Petra, les filles de l'équipe.

Fabien hilare, juste avant sa chute à l'arrêt dans l'herbe pleine de rosée. un grand moment ...

La vue sur St Gilles et le lagon, près de l'arrivée.

On rigole, on rigole, mais quand même, cette descente a duré 2h30, avec des passages plein de caillasses ou très étroits. Pas d'accident à déplorer, heureusement. Et ça nous a à tous beaucoup plu (sauf peut être Mathilde...). Pour les sceptiques (genre le père et le frère), oui oui Aurélie a adoré!

Le voile de la Mariée, cirque de Salazie.

Petite excursion facile jusqu'à la cascade du voile de la Mariée, dans le cirque de Salazie.

La cathédrale du village de Salazie, perdu au milieu du cirque et de la végétation luxuriante.

Salazie est réputé pour ses cultures en tout genre: bananes, chouchoux... Le cirque est arrosé en permanence par les précipitations, d'où la végétation luxuriante et les cascades qui descendent dans tous les coins.

Fabien monte à l'assaut du voile de la mariée, impressionnante cascade sur la route Hell-Bourg.

Il existe une légende autour de cette cascade dont voici un résumé:

le père d'une belle jeune fille avait juré à sa femme sur son lit de mort de la protéger et de s'occuper d'elle. La fille ressemblait tellement à sa mère que l'homme refusait toutes les demandes en mariage qu'on lui faisait pour la garder près de lui.

Un jour, il embaucha un jardinier, qui était en fait un riche propriétaire tombé amoureux de la fille et décidé à lui faire la cour. Il parvint à séduire la fille, qui s'échappa avec lui pour l'épouser en cachette de très bon matin. Le père de la fille, levé aux aurores, s'aperçut de sa disparition et fit irruption dans l'église. Prise de panique, sa fille s'enfuit en courant dans la montagne et, aveuglée par son voile de mariée, tomba dans un précipice. Son voile resta accroché à une haute branche et les torrents de larmes que son père versa dessus formèrent la cascade.

Un aperçu de la végétation du site, qui voulait annexer Fabien !!

Toute la vérité.

Pour être vraiment franc avec vous, nous devons aussi vous parler des petits désagréments de l'île, notamment toutes les bestioles avec qui nous co-louons la maison. Difficile de s'y faire au début, puis maintenant la cohabitation s'est mise en place (enfin avec certaines...)


On trouve notamment :


- des fourmis en pagaille, miniatures qui mordent super fort ou plus grosses. Elles envahissent notre garde-manger, qui a pourtant les pieds dans l'eau et se jettent sur la moindre miette qui traîne. Fabien en a fait les frais hier, son sandwich ayant disparu sous une fourmillière...


- des cafards, qu'on atomisait à coup de bombe au début. Maintenant, on les supporte et puis le chat pratique une sélection naturelle bien appréciée. Bilan de ce matin: 3 cadavres de cafards exterminés par le fauve!


- des margouillats, petits lézards aux grosses pattes qui grimpent et se faufilent partout. On ne compte plus le nombre de fois où ils nous ont fait peur, cachés derrière un bocal ou une porte, nous tombant devant le nez quand on ouvre les volets. La dernière en date: ce matin, un petit malin s'était planqué dans mon paquet de céréales, eh ben ça fait bizarre quand on veut se servir!

Les margouillats ne sont pas dangereux mais ont une fâcheuse tendance à faire des crottes alors qu'ils sont suspendus au plafond ou contre le mur... je laisse imaginer le résultat sur la peinture blanche de la maison.


- les babouks, nom créole désignant une magnifique énorme araignée noire aux grosses pattes. La seule que nous ayons vue pour le moment est en photo dessous, elle était aussi grande que ma main et nous a filé une bonne crise d'hystérie. Le record à ne pas battre est de 4 araignées dans la même soirée chez ma collègue, qui a vidé sa bombe de produit.




- les moustiques. Que serait la Réunion sans ses moustiques ? En ce moment, ils ne transmettent pas de maladie, mais on se souvient du chikungunya il y a peu de temps. Les moustiques sont partout et se régalent de notre sang frais de zoreilles. Moi qui étais contente de me mettre en jupe, j'ai honte de montrer mes jambes tant elles sont piquées !


Alors, vous trouvez toujours qu'on vit au paradis?

Noël sous les tropiques

Une bien belle table pour un premier réveillon sans la famille.

Les convives avant la transformation en personnes-civilisées-fêtant-Noël.

Transformation en cours! (et petit aperçu de notre salle de bain au passage)

Transformation réussie .... non ?

On aperçoit même un bout de guirlande, oui oui on a décoré la maison pour l'occasion!

Au menu du soir:

Toasts de foie gras et saumon

Aumonières courgettes/thon

Colin à la mangue

Bûche à la crème de marron

Le tout arrosé de punch et de rhum, bien sûr!

Et à minuit, les pétards et les feux d'artifices ont embrasé la montagne autour de la maison.